Non. En effet, mise à part des exigences réglementaires pour certains équipements, la protection d’une installation contre les surpressions ne passe pas obligatoirement par la mise en place d’une soupape ou d’un disque de rupture. L’étude des barrières les plus adaptées devra être faite au cas par cas, et devra toujours démarrer en se posant la question suivante :

• Est-ce que je peux modifier ma façon d’opérer ou la conception de mon installation afin de pouvoir exclure le scénario de surpression, en ayant un procédé intrinsèquement sûr?
• Quelles sont les erreurs communes lorsqu’on décide d’installer une soupape ou un disque de rupture ?

Voici certaines erreurs récurrentes qui peuvent empêcher une soupape ou un disque de rupture de fonctionner correctement en cas de besoin :

• Choisir la taille de la soupape ou du disque de rupture avant d’avoir identifié tous les scénarios de surpression crédibles.
• Faire le dimensionnement sans tenir compte de la tuyauterie en amont et en aval de la soupape ou du disque de rupture.
• Ne pas tenir compte des moyens d’accès et/ou de levage nécessaires afin de réaliser la maintenance préventive qui sera requise périodiquement.
• Ne pas tenir compte des forces engendrées si la soupape s’ouvre dans le calcul du supportage de la tuyauterie en amont et en aval de la soupape.
• Ne pas exiger du fournisseur de la soupape la documentation complète.
• Ne pas soumettre la soupape ou le disque de rupture à une maintenance/inspection préventive périodique. Il faut garder en tête que la crédibilité qu’on a donnée à ce dispositif contre un éventuel scénario de surpression diminuera avec le temps si on ne contrebalance pas son vieillissement en appliquant une maintenance préventive adéquate. Des contrôles périodiques permettront de valider que le plan de maintenance appliqué est efficace.